ZED L'épine

ZED L'épine
« Les États-Unis d'Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation. »

samedi 16 avril 2011

Un conte...

Bien longtemps après,quelques décennies suivant la disparition de toute vie animale sur la planète,et qu'enfin la terre cessa de trembler,un calme olympien succéda au chaos.Pendant quelques milliers d'années le silence demeura.Aucun chant d'oiseau,aucun souffle de vent,aucun brin d'herbe:le néant.Quelques vaisseaux ayant traversés l'éther trouvèrent un astre mort.L'agonie avait duré des siècles,la cause de celle-ci n'avait pris qu'un peu plus de cent ans.Et enfin,enfin, Gaïa respirait...Ses blessures,petit à petit, se refermaient,ses plaies monstrueuses dont l'homme était le créateur se fondaient  à présent dans une morne solitude,ou parfois jaillissait un fugitif éclair.
Ceux d'Orion,les ancètres de la race terrienne,sillonnaient la terre à la recherche d'une vie éventuelle,sans vraiment y croire.Leurs longues discussions,le soir,auprès d'un feu de bois,étaient pleines d'amertume.Gonflées de chagrin et de colère impuissante.Comment ces bipèdes s'y étaient pris pour en arriver là? quelle folie les avait menés à ce résultat? Leurs questions demeuraient sans réponses,la folie destructrice de certains avait mené le peuple du monde à sa perte.Ils reprirent la route ,laissant derrière eux le silence profond de ce qui aurait pu être un éden.
Puis,durant des années,le ciel déversa sans discontinuer une pluie légère,douce comme une brume d'été,achevant de panser les plaies de la matrice.Les premières tiges fragiles apparurent bientôt,formant un tapis de plus en plus étendu sur le sol qui,hier encore,était stérile.Vinrent ensuite quelques plantes plus évoluées,plus grandes,et enfin des fleurs dont les formes et les odeurs dépassaient en divine beauté tout ce qu'espérait Gaïa.Elle s'habilla d'Amour,d'herbe tendre et d'exquise fragrance et sa beauté traversa l'univers.On venait de partout pour l'admirer.Le spectacle était magnifique.De l'espace rayonnait son aura,dense et majestueuse,boule fragile et gracieuse,sur le noir profond de l'espace.Le soleil,ému par tant de beauté,prodiguait avec un soin infini une douce chaleur, et évitait toujours,lors de ses explosions de joie que l'on appelait orages magnétiques,de les diriger vers elle,de peur de la blesser...Même jupiter,aussi austère fut-il,ne cessait de se mourir d'amour pour cette petite sphère bleue.Après de longues concertations,toutes les planètes du système solaire prirent la décision de rejoindre au plus près l'orbite de Gaïa,de se ranger autour d'elle,afin de veiller sur elle,de la protéger éternellement contre toutes les intrusions dont certaines comètes étaient coutumières.Puis vinrent enfin les Anges.Les Séraphims,pour être plus précis.Ils discutèrent quelques siècles sur l'éventualité d'un repeuplement de bipèdes,à la seule condition toutefois que cette race eût un cerveau capable de discernement et d'empathie.Avec l'absolue nécessité que celle-ci ne vécût que pour l'Amour,sans contrepartie.Et enfin que cette race ne puisse essaimer plus qu'il n'est possible.
Ils vinrent donc,en compagnie des Anges,les yeux émerveillés,leur sens olfactif enivré,l'Amour en bandoulière,        
et dans leurs bagages des graines qui allaient bientôt rejoindre le ventre de Gaïa...







Bonne nuit Gaïa du futur,je t'aime ma terre mère!

A demain,si le jour vient...

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